Budget 2025 dans le rouge
Le budget 2025 est à nouveau déficitaire, mais dans une moindre mesure comparativement à celui de 2024. L’excédent de charges devrait en effet atteindre quelque 3.8 millions, contre 4.2 millions l’année précédente.
Budget 2025 dans le rouge
Le budget 2025 est à nouveau déficitaire, mais dans une moindre mesure comparativement à celui de 2024. L’excédent de charges devrait en effet atteindre quelque 3.8 millions, contre 4.2 millions l’année précédente.
Si le résultat du budget 2025 connaît une légère amélioration par rapport au budget 2024, il s’inscrit néanmoins nettement en-deçà de celui réalisé en 2023 (excédent de revenus de CHF 423'000.–), année qui a bénéficié d’une évolution positive de la fiscalité et de gains importants résultant de ventes immobilières.
Des perspectives réjouissantes...
La bonne tenue des recettes fiscales est encore au programme de l’année 2025. Toutefois, ces revenus seront fortement impactés par l’indexation des taux communaux en vue de compenser les effets de la progression à froid et par la prise en compte des effets de la réforme fiscale adoptée en septembre 2024 par le Grand Conseil valaisan. Les impôts ne progressent ainsi « que » de 3.4 millions par rapport au précédent budget (alors qu’ils diminuent de 1.8 million par rapport aux comptes 2023), en raison notamment de l’évolution prévue des impôts prélevés sur le revenu des personnes physiques (+ 2.1 millions par rapport budget 2024).
Le budget bénéficie, cette année encore, de l’allégement des charges en lien avec le financement de l’enseignement tertiaire par les communes sièges. Une économie nette de 900'000 francs est attendue.
... mais des éléments qui pèsent fortement sur le budget
La participation communale au salaire des enseignants prend l’ascenseur. La hausse cumulée pour les écoles primaires, les cycles d’orientation et l’enseignement spécialisé dépasse les CHF 800'000.–. Cet accroissement résulte principalement de la modification de la loi sur le traitement du personnel de la scolarité obligatoire et de l’enseignement secondaire, induisant une augmentation du nombre d’enseignants et, de facto, de leur masse salariale.
S’agissant des recettes nettes en lien avec les aménagements de production, si elles demeurent à un niveau élevé (6 millions), elles devraient néanmoins s’inscrire en léger recul par rapport aux prévisions 2024 (- CHF 800'000.–).
La dotation au fonds Energie et climat se poursuit. Mis sur pied en 2023 pour permettre de conduire des actions en faveur des énergies renouvelables et du climat, dans un contexte de manifestations récurrentes du dérèglement climatique, il sera doté de 1 million en 2025 (contre 1.5 million en 2024).
Quant aux coûts liés à la santé et à la prévoyance sociale, budgétés à plus de 17 millions (16.7 millions au budget 2024 et 15.3 millions au bouclement 2023), ils continuent leur progression. Ces dépenses échappent, pour la grande majorité, au contrôle communal.
Enfin, les amortissements subissent une augmentation de presque 1 million qui rend compte du niveau élevé des investissements prévus en 2025.
Le budget 2025 boucle ainsi sur une marge d’autofinancement de CHF 8'909'450.– en retrait de CHF 315'000.– par rapport à 2024.
Le résultat d'arbitrages
Une fois encore, le budget présente un résultat dans les chiffres rouges. Si la maîtrise des dépenses reste une priorité, il faut composer avec nombre d’impondérables qui plombent régulièrement les finances communales : adaptations légales qui impactent négativement les recettes et les dépenses, maintien à un haut niveau, voire augmentation, des charges dites « obligatoires » sur lesquelles la ville n’a pas de contrôle ou encore conséquences des aléas naturels et climatiques. Et, précisons-le, une volonté de l’exécutif de soutenir ses acteurs locaux et de maintenir des prestations de service public attendues par nos administrés. L’équilibre entre le développement de l’attractivité de la ville et la stricte maîtrise des coûts nécessite de réels arbitrages. Le budget 2025 en est le résultat.